Bungô Stray Dogs (un trop plein de références sans fond)

Exclu de son orphelinat, Atsushi n’a nulle part où aller. Il va alors sauver un homme de la noyade, Dazai, et découvrira qu’il fait partie d’un groupe très spécial. Une agence de détectives dotés de pouvoirs surnaturels. Dazai va alors lui offrir d’entrer dans cette agence.

Bungô Stray Dogs se dévoile au travers d’une première saison somme toute assez peu convaincante. Le principe d’écrivains avec des pouvoirs inspirés de leurs oeuvres sera assez intrigant et plaisant. Toutefois, le scénario est assez pataud. Cela car il ne repose que sur l’exposition qu’en font les personnages, peinant ainsi à développer une réelle histoire et des affaires intéressantes. Le martelage de flashbacks (soit toujours les mêmes, soit une scène d’il y a 5 minutes) n’aidera clairement pas à s’investir dans le récit, et s’il y a bien quelques rebondissements, ils seront au final assez peu impactants, et souvent à rallonge à cause de leur exposition rendue nécessaire. En plus d’une dissonance scénaristique aussi déplaisante qu’apparemment obligatoire.
La saison 2 commençait assez bien, avec un flashback (cette fois ça va) plutôt réussi sur le passé de Dazai, avec une histoire qui se suit bien. Mais dès qu’on retrouve Atsushi, on retrouve tous les défauts de l’œuvre. Le scénario, qui ne marchait déjà pas, ne devient qu’un défilé de références sans fond, au travers de personnages qu’on oublie instantanément. Les développements sont aussi peu logiques qu’inintéressants, tournant souvent en rond, manquant d’enjeux à cause de personnages quasi-immortels, et ne chercheront de nouvelles situations que pour introduire de nouveaux personnages inutiles.
Car, les personnages, parlons-en. Si l’anime est porté par un Dazai plutôt réussi, c’est aussi parce que c’est plus ou moins le seul à être un tant soit peu développé. Atsushi aurait pu être intéressant, mais son développement en dents de scie rend le personnage assez indigeste. Et si l’on doit parler de tous les autres, on pourrait bien dire qu’ils se limitent aux archétypes qu’ils incarnent visuellement, l’anime cherchant plus à charmer par son abondance de signes que par un réel fond. Et je ne parlerai même pas de Lovecraft, l’anime n’ayant déjà plus de cohérence à ce niveau-là (mais illustrant bien le problème d’utiliser ces codes et références juste pour les utiliser).
Les décors ne seront pas mauvais, sans être réellement beaux. La direction artistique est assez peu marquée, et la réalisation manque cruellement d’un quelque chose dans ses couleurs et lumières. La mise en scène n’est pas mauvaise, sans se démarquer non plus.
Les musiques ne seront pas spécialement marquantes, jouant surtout des boucles pour accompagner en fond les scènes et poser un minimum d’ambiance.
N’ayant pas forcé jusqu’aux dernières saisons, on parlera juste de la fin des 2 premières, qui sont à la hauteur du reste. C’est-à-dire, pas très haut. L’immortalité des personnages rend les rebondissements très prévisibles, et ces derniers n’offriront ainsi aucun enjeu.
Bref, Bungô Stray Dogs est l’exemple typique d’un anime cherchant à plaire via la consommation de références et codes visuels, au détriment du scénario qui perd peu à peu toute sa substance. C’est dommage, car le principe de l’univers aurait pu être intéressant si l’histoire avait été mieux écrite. Je lui mettrais un 6/10.

Episodes : 2 saisons de 12

Ost remarquables : L’ost, avec la belle Ochazuke don, la bonne A life with a lot of shame, la bonne Edogawa kitan, un bon op 2, et un joli ed.

Un excellent amv :

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