Oshi no ko (Plutôt moyen et maladroit)

Chargé de l’accouchement d’une idole connue qu’il admire, Gorô sera cependant tué avant l’heure de la naissance, et sera réincarné comme l’un de ses enfants. Quatre ans plus tard, elle sera cependant également tuée par un fan, et Gorô, déduisant que son père inconnu est derrière ça, va chercher à entrer dans le monde du show-business afin de le retrouver et lui faire payer.

Oshi no ko à la noble volonté de nous plonger dans l’envers du décor des idoles et de ce monde fermé du show-business. Mais c’est par cette volonté même qu’il se tire une balle dans le pied. Car, malgré une (trop) longue introduction d’une heure vingt, et le reste des épisodes, l’anime peine à proposer un récit. En cela qu’il cherche à expliciter divers éléments, plutôt que de raconter une histoire qui traiterait de ces derniers. Cela crée ainsi des longueurs et assez peu d’attachement, les personnages étant très peu développés. Et c’est souvent quand on oubliera l’histoire de réincarnation que le scénario sera le plus intéressant, la réincarnation n’apportant rien que n’aurait pas pu développer un scénario sans, si ce n’est des complications inutiles empêchant l’histoire d’avancer correctement. Le tout, dans un ton qui ne marchera pas beaucoup, notamment à cause de ses nombreuses tentatives d’humour, et du manque d’approfondissement des thèmes même qu’il aborde. Ces défauts d’écriture font que l’histoire développe plusieurs directions, sans jamais s’engouffrer dans l’une d’elle, et n’offrant donc au final pas grand-chose.
Les personnages principaux seront moyennement attachants, souffrant eux aussi des lacunes scénaristiques. Aqua ne sera ainsi pas désagréable à suivre, et offrira des scènes plutôt réussies, tout en ne parvenant pas à outrepasser les défauts de l’histoire. Là où Ruby restera assez lambda dans son personnage. A vrai dire, seule Kana aura un développement digne de ce nom, apportant de bons éléments sur la fin.
La réalisation n’aide clairement pas à apprécier l’anime. Dans des décors très plats, la mise en scène elle-même n’aura que peu de reliefs, avec des scènes qui peinent à donner le rythme dans leur découpage et leurs plans longuets. Si quelques scènes bénéficient bien de jolis efforts, elles seront rares dans ce tout assez aseptisé et peu inspiré, sentant souvent le copier-coller de la mise en page du manga.
Les musiques sont plutôt jolies, dans des thèmes aux mélodies assez posées et agréables qui appuieront bien les ambiances. D’autres thèmes seront moins inspirés mais s’inscriront bien dans les scènes. Les chansons seront pas trop mal, sans être marquantes.
Le dernier tiers remonte un peu le niveau avec le développement de Kana, et la formation du groupe. On suivra avec un certain intérêt cette partie, Kana offrant des passages humains plutôt bons et avec enfin un peu d’impact. Sans que l’anime ne devienne d’un coup exceptionnel. Bref, Oshi no ko propose bien quelques bonnes choses, mais n’arrive pas souvent à en faire quelque chose, semblant lui-même se compliquer la tâche, et dans une écriture qui n’offrira que peu de réel récit. Je lui mettrais un 6,5/10.

Episodes : 11

Ost remarquables : L’ost, avec la très belle Mother and children, la bonne True friends, la bonne Full moon, la jolie Ai I, la bonne My first TV series, la belle I can dance!, la bonne Float on air, la bonne Yearning, la bonne LoveNow, et la jolie Loneliness and solitude.

Un assez bon amv :

Et un assez bon amv (avec spoils) :

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Une réflexion sur “Oshi no ko (Plutôt moyen et maladroit)

  1. Un peu le même avis que toi sur la série, j’avais débord lu les 2 premiers tomes du manga lors de sa sortie mais je n’avais pas du tout accrocher au style qui changer totament après son introduction. Je ne comprenais pas non plus l’utilisé d’avoir mis en place des personnages réincarner qui n’as finalement pas grande importance dans les arcs qui suivais.

    J’ai quand même décidé de laisser sa chance à l’animé pour voir si ça passer mieux. Le premier episode m’a fait n’y chaud n’y froid vue que je connaissais déjà le dénouement, et seul Kana à un peu sauver l’intérêt que j’avais pour la série. C’est pas mauvais non plus et la série parle de sujet d’actualité, mais j’ai du mal à trouver un fil conducteur pour relier les arcs. Comme tu le dit, la série manque d’une identité propre pour marquer son univers

Laisser un commentaire