.Hack//Roots (une suite aussi imparfaite que riche)

Haseo se lance à l’aventure de la deuxième version de The World, un MMORPG très populaire. Le jeu est cependant infesté de Player Killer, et Haseo en fera très tôt l’expérience. Il sera cependant secouru par Ovan, le chef d’une guilde à la recherche d’un item légendaire : la clé du crépuscule. Ovan semble voir un potentiel en lui, mais Haseo est indécis quant à continuer le jeu.

Suite et renouveau de la série .hack//, Roots nous emmène dans la version 2 de The world. Dans son ensemble, il ne sera pas aussi bon que Sign, mais propose tout de même une histoire et une vision assez intéressantes. Contrairement à Sign, le virtuel n’est pas ici un refuge, mais le « monde » lui-même, en tant que société. Société où il n’est pas simple d’être débutant, et donc adolescent. En suivant le cheminement d’Haseo (mais pas que), le scénario s’étoffera de diverses manières avec des rebondissements plutôt bien menés et parfois marquants, tout en développant ses sous-thèmes d’une bonne manière au travers du microcosme qu’il construit. Apprendre à vivre en société, trouver à sens, une voie à suivre, mais aussi le deuil et la manière de le gérer. A vrai dire, tous les thèmes de l’anime semblent orbiter autour du sujet de la famille recomposée (une guilde), et des diverses relations que cela engendre, notamment avec la mère et le père. Et c’est dans un rythme assez particulier, et un ton très désenchanté (voire postmoderne dans sa manière d’être), où la recherche de sens offre des pointes d’émotions, bonnes comme mauvaises. Et l’anime use assez bien de son univers pour proposer un récit fort et riche, où le virtuel se confond avec le réel. Si le scénario n’est pas parfait dans sa manière d’amener certaines choses, il saura cependant toujours bien traiter ses sujets, et proposer une épopée humaine qui n’est que le début.
Nouvelle version égal nouveaux personnages (ou pas forcément, vu qui est réellement Haseo). Et on a beaucoup de bons personnages aux profils très variés. Bien sûr, l’évolution d’Haseo sera très plaisante à suivre dans sa découverte de The World, et dans sa dépression. Il est ainsi attachant par son côté imparfait et froid, loin d’un standard héroïque, et aussi dans son rapport chaotique à l’autre. Tabby offre également un personnage très humain et appréciable dans ses petites évolutions et sa recherche d’un rôle à jouer. Ovan apporte bien entendu une figure forte et énigmatique (celle du père), là où Shino aura le penchant doux et réconfortant de la mère. Citons encore Phyllo, qui offre une sorte de pierre angulaire aux relations de tous les personnages, et dont le rôle est des plus appréciables, notamment quand on connaît la fin.
Les musiques sont très bonnes, avec d’excellents thèmes collant très bien à l’univers fantaisiste, avec une touche de noirceur qui colle parfaitement à l’histoire. Certains morceaux appuieront ainsi très bien les sentiments et la psychologie instables d’Haseo, imposant par leur seule présence une atmosphère réussie, et dans des créations parfois assez originales dans leurs sonorités et ton.
La réalisation ne sera clairement pas aussi bonne que Sign. Les décors en eux-mêmes sont bien jolis et diversifiés, et on aura souvent d’assez beaux plans les mettant en valeur. Cependant, la mise en scène est parfois un peu moyenne, sentant l’économie de moyen dans ses plans fixes et ne parvenant ainsi pas toujours à réussir les effets qu’elle souhaite. Les combats n’étant clairement pas le point fort de l’anime. Mais le tout arrive tout de même à imposer une atmosphère générale très réussie dans son ressenti, et appuie bien les émotions des personnages. Certaines scènes profiteront également de quelques plans marquants.
La fin n’est que le début d’une nouvelle aventure, et réserve de très bonnes surprises, et son petit lot de révélations. Le dernier épisode livre ainsi un final touchant de diverses manières, marquant le point de départ d’un renouveau dont le souffle plein d’espoir nous donnera d’autant plus envie de connaître la suite de l’aventure d’Haseo, qui s’annonce épique.
.Hack//Roots n’égal donc pas son ainé dans la forme, ni totalement dans son fond un peu moins bien construit, et aura besoin d’un peu plus d’amour. Il dévoile toutefois une histoire réussie et attachante, dont on appréciera voir les évolutions et rebondissements tout au long de la quête d’Haseo, et qui pose les bases d’une suite riche et au final grandiose. Je lui mettrais un 8/10.

Episodes : 26

Ost remarquables : L’ost, avec la bonne God Diva, la belle Indian Summer, la jolie Little Reliance, la belle Hakuabyôtô, la bonne Junkyôsha no yubi, la superbe Dwindled Bible, la bonne Wolf in winter, la très bonne Silly go round, la bonne bôkoku kakuseiryoku no katharsis, la belle Give honour to our fellow.

Un bon amv (avec spoils) :

Et un assez bon amv :

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2 réflexions sur “.Hack//Roots (une suite aussi imparfaite que riche)

  1. Pingback: La série des dot hack (ancienne version) | Pensées éphémères

  2. Salut!

    C’est .Hack//Roots qui m’a fait découvrir cet univers perso!

    Bon, le héros est un peu « Dark Sasuke » aha mais .Hack a été en avance sur son temps (Sword Art Online) et j’aimais bien voir les intrigues que l’anime proposait petit à petit!
    Puis le héros a bien évolué!

    Et surtout, tu le soulignes bien, les musiques!

    Dwindled Bible était ma préférée! Et l’ending où on voit Haseo (en forme un peu scorpion) était pas mal!

    https://www.youtube.com/watch?v=9EcqOJIsCkU

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