Sono bisque doll wa koi wo suru (peu intéressant)
Gôjo est un lycéen solitaire, passionné par la fabrication de poupées traditionnelles dans lesquelles il s’investit complètement grâce à son grand-père. Il cache cependant cette passion par peur du regard des autres. Il va alors faire la rencontre de la fille la plus populaire du lycée, Marine, qui cache elle aussi son passe-temps : le cosplay. Gôjo et elle vont alors s’associer pour créer ses costumes.
Profitant d’une très bonne production, cet anime propose une histoire somme toute assez pauvre. Si le cosplay est le point central de l’anime, et que le scénario proposera bien d’approfondir un peu la discipline, le tout reste assez léger, tout comme pour la fabrication des poupées qui est à peine effleurée. Ce sont certes des détails, mais le gros de l’histoire suit bien la même tendance, délaissant les détails pour faire dans l’évident et l’exagéré. Le scénario tentera de développer peu à peu une romance, mais ne parviendra jamais à faire dans le romantique, désamorçant de plus ses propres ambiances par son humour ou autres. Humour qui marche parfois, surtout quand il ne se résume pas à un plan fixe flashy sur les pensées du personnage. Bien entendu, le principal défaut de l’anime, et qui influence grandement les points précédents, sera son fan service omniprésent dès le début. Très visuel, mais également dans ses dialogues aux seconds sens très marqués. Ce matraquage à coup de loches pèse ainsi sur la romance avant même qu’elle est le temps de commencer. Tendre vers de l’érotique via le drapé des vêtements ou autres aurait été bien plus efficace qu’un simple étalage. Certaines scènes sauront être bonnes quand, bizarrement, elles s’éloignent de l’histoire principale.
Ce problème de fan service se ressent parfaitement dans le personnage de Marine, qui n’a presque que cela pour elle. Son caractère superficiel, notamment dans ses dialogues intérieurs, gâche pas mal l’investissement dans le personnage, qui n’est de ce fait qu’un amalgame de codes otakus. Gôjo propose quelques bonnes choses dans sa personnalité et ses interactions, bien qu’il aurait pu être mieux mis en valeur. Les personnages secondaires seront plutôt sympas.
La réalisation est très bonne, proposant de jolis décors bien mis en scène, que ce soit dans les lumières ou les couleurs, et offrant d’assez jolis plans (je parle pas de Marine). Le tout avec de nombreux détails. Ici, toujours le même point noir dans des mises en scène qui vont dans le fan service brut, plutôt que de faire dans la suggestion pour éviter de trop insister sur des éléments (au cas où on n’aurait pas compris certaines scènes).
Les musiques offriront un fond réussi aux scènes, mais seront très peu marquantes, dans des compositions qu’on aura déjà l’impression d’avoir entendues ailleurs.
Le romantisme attend la toute fin pour proposer quelque chose qui mérite un tant soit peu ce nom, dans un dernier épisode assez réussi dans le spectacle qu’il offre. On est donc face à un anime qui ne fait clairement pas du scénario sa priorité, le fan service étant le but principal de cette œuvre fast-food de signes. La qualité de la production rendra cependant le tout plutôt agréable malgré l’absence de réelle romance. Je lui mettrais un 6/10.
Episodes : 12
Ost remarquables : L’ost, avec la bonne Sono bisque doll wa koi wo suru, la jolie Kirei, la bonne Chikara ni naritai, et la bonne Kami gee.
Un bon amv :
Un bon amv :